

à goûter absolument
Plongez dans les plus profondes découvertes de la gastronomie camerounaise répertoriée et prisée non seulement en son sein mais aussi au delà des frontières nationales. La gamme des plats est large et profonde, tributaire de la riche culture du pays, qui de manière concrète est mise en exergue par chacune des dix régions. Des mets spécifiques copieux dont la plupart sont riches en valeurs nutritives et qui portent des noms propres à chaque ethnie. De nos jours, cette chère revêt des enjeux économiques tant nationaux qu'internationaux, et arrive même à s'exporter en Europe et partout ailleurs. Douze spécialités marqueront vos papilles gustatives lors de votre séjour à l'Ouest-Cameroun.
Cameroon is full of several recipes in its culinary repertoire, capable of echoing beyond national borders. The range of dishes is wide and deep, depending on the rich culture of the country, which in a concrete way is highlighted by each of the ten regions. Hearty specific dishes, most of which are rich in nutritional values and which have names specific to each ethnic group. Nowadays, this dear has both national and international economic stakes, and even manages to export itself precisely to Europe. In this section, we have chosen just ten specialties that will mark your taste buds during your stay in West Cameroon.
Decouvrez les
incontournables

Le koki
Le koki qui se classe en premier lieu dans l’inventaire des principaux mets chez les Ngo Ni Nsongo en général et les Mbo en particulier, est un patrimoine de l’art culinaire Mbo, qui se découvre sous 17 variétés dont la plus célèbre est le koki de haricot encore appelé Ekôkè-Keun chez les Sanzo. Notons ici que Ekôkè dont dérive le nom koki, renvoi à ce qui est moulu voire écraser et Keun aux graines de niébé épluchées. Aussi le nom koki est attribué, dans l’imagerie populaire camerounaise, au gâteau de haricot. De plus, ce nom koko n’est rien d’autre qu’une transposition du groupe nominal Ekôkè-Keun chez les Mbo de Sanzo.
INGRÉDIENTS DU KOKI POUR 05 PERSONNES
03 boîtes de graines de niébé nichés ou dépulpées ; 03 gros piments ; du sel ; 1/2 litre d’huile rouge de palme tiède ; une douzaine de jeunes feuilles de taro ; 04 feuilles moyennes de bananier ; 04 cordes d’écorce séchées de bananier.
Votre koki peut s’accompagner de bananes plantain, du taro, de plantain cuit à la vapeur. A manger de préférence à chaud au Cameroun, on dit le plus souvent : « le koki est bon quand ça chauffe ». Bonne dégustation à tous !

Le « Pèn Ndjapche»
La femme Bamoun est connue et appréciée pour son respect et son savoir-faire culinaire. Le «pèn ndjapche» est en effet, le plat chaud le plus populaire dans le Noun et s’accompagne du «couscous de manioc au maïs». Sa succulence et sa saveur laisse pécher sur le flanc de lèvres, l’épineuse question de : comment faire pour réussir un plat de ndjapche accompagné du couscous maïs ?
La question sur comment réussir la cuisson du couscous de manioc au maïs avec les légumes de ndjapche est très simple. Elle conduit d’abord à l’élaboration de son plan de cuisine c’est-à-dire à apprêter les différents ingrédients avant de questionner son mode de cuisson. Alors, selon la recette recueillie auprès des filles Bamoun, pour réussir ce plat, vous avez besoin : du maïs et du manioc que l’on écrasera pour obtenir une farine homogène (cas du couscous), du Ndjapche (Ndjama Ndjama), un légume cultivé au Cameroun, de pistache écrasé, des arachides crues écrasées, du poisson fumé dont la préférence est orientée vers le nchaNkète (poisson tordu et agrafé avec un morceau de bois avant fumage), du sel, de cube (selon le choix de chacun), du poivre et du piment (selon les goûts).

La sauce nkui
Le nkui, est un plat traditionnel camerounais originaire de la région de l’Ouest, plus précisément chez le peuple Bamiléké. Il s’agit d’une sauce gluante obtenue à partir de l’écorce d’une plante appelée triumfetta pentandra. Cette sauce est ensuite assaisonnée avec plusieurs épices locales. A l’Ouest-Cameroun, ce plat est généralement recommandé aux femmes qui viennent d’accoucher.
Pour obtenir un bon plat de nkui, il faut préalablement laver les tiges de nkui sous un filet d’eau froide, les éplucher, faire chauffer une grande casserole d’eau, lorsque qu’elle commence à bouillir, retirer la casserole du feu, plonger les tiges et laisser les ramollir pendant 20 min puis les retirer ; ensuite pétrir la préparation à la main jusqu’à obtention d’un mélange épais, et légèrement gluant ; ajouter du piment et des épices nkui mélangé au sel gemme ou canwa et un peu de sel. Mélangez énergiquement afin d’obtenir une sauce homogène. Cette sauce s’accompagne du couscous de maïs et des légumes sautés et se mange chaud.
Cette sauce se conserve au maximum 3 jours dans le réfrigérateur ainsi que dans le congélateur ou dans une assiette posée dans un coin humide de la pièce si vous ne souhaitez pas la consommer immédiatement.

La sauce pistache
La sauce pistache est un met fait à base de graine de courge, la pistache telle qu’elle est communément appelée au Cameroun est un plat qui séduit et bien évidemment fait des gourmands. On le cuisine sous plusieurs formes, mais nous avons choisi de vous le servir dans une succulente sauce pistache au poulet fumé. Que du bonheur pour vos papilles et vos pupilles.
La pistache fait partie des aliments qui contribuent à la bonne alimentation. Il est bénéfique en cas de problèmes prostatiques et de troubles urinaires dus au vieillissement de l’homme. Ils sont très riches en protéines, plus que les céréales par exemple. Ils contiennent des glucides, des fibres, des antioxydants, du calcium, du phosphore, du fer, du sodium, du zinc, du cuivre, des vitamines A, B1, B2 et C, du bêtacarotène, de la thiamine et de la riboflavine. D’après sa richesse, les graines de courge ont plusieurs effets sur notre santé. Jadis, les graines de courge ou de pistache étaient considérées comme les aliments des hommes, aussi comme un repas de réconciliation lorsqu’une femme causait du tort à son mari.
Servez la sauce avec du riz, du plantain, de l’igname jaune ou blanc.

La sauce gombo
La sauce gombo est issue d’un légume très apprécié dans la cuisine africaine. Le gombo est un légume typique de l’alimentation africaine. Il se consomme cru ou cuit. Sa saveur et sa texture particulière, ainsi que les composés nutritifs qu’il contient en font un légume qui gagnerait à être davantage connu.
Très peu calorique, le gombo est riche en vitamines, en antioxydants et en oligo-éléments. Il se distingue aussi par sa teneur en mucilage (substance végétale qui gonfle au contact de l’eau en prenant une consistance visqueuse), favorisant alors la digestion. Le gombo est réputé comme coupe-faim. Sa consommation est donc recommandée dans le cadre d’une alimentation peu riche ou dans le cas de troubles digestifs. Nous pouvons, avec le gombo, préparer des mets variés et savoureux. C’est ainsi qu’on retrouve dans la cuisine africaine et camerounaise de diverses recettes faites à partir de ce légume hors du commun. Pour une recette de sauce gombo nous aurons besoin du gombo découpé, écrasé ou pilé, des protéines animales à l’instar de la viande de bœuf, de porc, de crabe, du poisson frais ou sec, des crevettes, des écrivisses, de la tomate, des oignons, d’ail, du gingembre, d’huile de cuisson raffinée ou de l’huile rouge de palme.
Vous pouvez accompagner votre sauce avec du couscous : maïs, manioc, tapioca…

Pommes pilées
Un plat mythique de la cuisine Camerounaise. La délicieuse et incontournable recette de pommes de terre et de haricots pilés.
Très consommé et très apprécié dans presque tous les ménages, ce met qui tire ses origines de la région de l’Ouest Cameroun est un plat simple à réaliser, économique mais surtout très nourrissant. Dans plusieurs villages de l’Ouest principalement, ce plat est beaucoup consommé le matin comme petit-déjeuner. Visiblement, il donne du tonus, le plein d’énergie pour la journée à ceux qui vont au travail ou à l’école pour les enfants. Ce savoureux plat est en fait une purée de pommes de terre à laquelle on associe le haricot rouge ou noir, de l’huile de palme rouge, du sel, du piment, des oignons hachés (facultatif), des écrevisses séchées (facultatif). Une recette Camerounaise 100% bio.
Vous pouvez le servir chaud ou froid à votre convenance.
Pour ceux qui souhaiteraient obtenir la délicieuse croûte, vous pouvez avant de servir, griller votre pilé dans une poêle. Comme on le dit chez nous au Cameroun: « quand le pile dort, ça a un vieux goût ».

Sauce d’arachide grillée
Retour aux sources avec cette délicieuse recette de sauce d’arachide grillée à la viande de bœuf ; au poisson fumé ou frais. Ce plat est à base d’arachide grillée et varie d’une région à une autre, mais le résultat reste le même : un pur délice. Comme autres ingrédients, nous avons de la viande de bœuf (avec ou sans os), du poisson fumé ou frais, des tomates, des petits morceaux de gingembre, des gousses d’ail, du poireau, du poivre blanc, des oignons, du sel, du bouillon d’assaisonnement (facultatif), de l’huile de cuisson raffinée, ou de l’huile rouge de palme.
L’arachide de son nom scientifique (arachis hypogaea) qui est le principal constituant de ce plat est une plante de la famille des légumineuses (fabaceae) cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées pour ses graines oléagineuses. Son fruit s’appelle cacahuète et possède toutes les caractéristiques nutritionnelles des fruits oléagineux.
Vous pouvez accompagner votre sauce de riz, de plantain, de macabo, de patate ou de manioc cuit à la vapeur mais aussi d’un bon couscous de manioc, du macabo rapé emballé dans les feuilles de bananier et cuit.

Le poulet DG
La recette du poulet DG (Directeur Général) est un plat incontournable de la gastronomie camerounaise.
Ce ragoût de poulet est une association de plantains mûrs ou non, découpés en rondelles et frits, qui sont ensuite mélangés dans une sauce au poulet frit avec des légumes (tomates, oignons, poivrons, poireaux, carottes, ail, bâtonnets de haricot vert, poivre blanc) et quelques épices dont les cuisiniers camerounais seuls ont le secret.
Les haricots verts, un des ingrédients de la recette du poulet DG sont des gousses immatures du haricot commun (Phaseolus vulgaris) consommées comme légumes. Ces haricots se récoltent avant maturité pour leur tendreté et l’absence de fils. Les haricots verts contiennent du potassium, qui joue un rôle essentiel dans la circulation sanguine. Ils sont également riches en fer et en vitamine, et aident donc à rester en forme. Le DG est désormais une identité remarquable lors des fêtes de fin d’année au Cameroun.

Le poisson à la braise «poisson braisé»
Le poisson braisé appelation propre aux camerounais est un plat qui ne passe pas inaperçu au « continent » (appellation locale utilisée pour faire allusion au Cameroun).La réussite d’un bon plat de poisson braisé réside dans le choix des épices.
Comme les beignets haricots bouillis, le poisson braisé est vendu dans presque tous les carrefours, les quartiers chauds et les restaurants du pays. Il est la plupart du temps vendu en soirée, mais aussi dans les zones de travail pour les repas du midi.
Le poisson braisé se fait sur un grill ou un barbecue accompagné de marinade, de piment, de la moutarde, de la mayonnaise, des frites de pomme, de plantain, des bâtons de manioc ou miondo … C’est un plat léger, savoureux et très gourmand qui se mange chaud. Le poisson le plus prisé pour ce met est le maquereau ceci a cause non seulement de son goût, mais aussi de son prix bon marché.

Le ndolé
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le ndolé royal occupe depuis avril 2023 la place de 47e plat le plus delicieux au monde.
Le ndolé est un plat qui tire ses origines du peuple Sawa, une région côtière du littoral au Cameroun. Le plat du ndolé était jadis réservé pour les grandes cérémonies (mariages), les cérémonies culturelles ou pour de grands invités.
La recette du ndolé est un met qui reste très prisé au Cameroun. Initialement, le met de ndolé se cuisinait avec du poisson fumé (sue anji), ou du poisson séché (Mukanjo ou morue séchée) mais avec la diversité des cultures les choses ont évolué, c’est ainsi que beaucoup le prépare en mettant la protéine animale à leur convenance.
Le plat de ndolé est généralement constitué de boules de ndolé lavé, d’arachides blanches épluchées, de gros oignons,d’ail, de gambas, de crevettes, d’écrevisses séchés, de morue fumée, de viande de bœuf, du cube d’assaisonnement et de l’huile de cuisson.
Vous pouvez déguster ce plat de ndolé avec du riz, des tubercules (plantains, manioc, macabo, igname) cuits à la vapeur, ou avec du couscous de maïs, du bâton de manioc ou du miondo.

Le ERU
Spécialité qui nous vient du Sud-Ouest du Cameroun, le eru est un met qui de plus en plus fait l’unanimité sur toutes nos tables. Ce plat, souvent considéré comme un plat national, est apprécié par de nombreux Camerounais et par des amateurs de cuisine africaine à travers le monde. Le eru est un met qui traduit une véritable symphonie de saveurs et de textures et s’accompagne généralement de wata fufu ou tapioca (produits issus de la tubercule de manioc). Le plat de eru est constitué de plusieurs ingrédients à savoir : les feuilles de eru fraîches (ou okok), les feuilles d’épinard ou water leaf, du mandjanga ou écrevisses, du poisson fumé (brochettes, harengs ou bifagas, morue), de la peau de bœuf, de la viande de bœuf, de l’huile rouge de palme, du sel, du piment (facultatif), du jus de cuisson de la viande et du poisson de préférence.
Si l’on parle d’un plat identitaire au Cameroun aujourd’hui, c’est bien cette recette de eru très apprécié par tous. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce plat est de plus en plus prisé sur nos différentes tables et cérémonies.

Le taro sauce jaune ou ACHU
Très présent dans la tradition bamiléké, le plat de taro sauce jaune est un grand symbole dans la région de l’Ouest Cameroun. Pourtant, ce plat depuis des lustres était traditionnellement préparé et consommé par le peuple Ngemba de la région du Nord-Ouest du Cameroun (d’où il est issu), sous l’appellation de «la soupe Achu» ou Achu Soup. Ce met est composé de tubercules de taro bouillies et pilées, puis de la sauce jaune dont les ingrédients sont de l’huile rouge de palme, des épices, de l’eau, de la pierre de chaux qu’on appelle communément sel gemme ou canwa responsable de la couleur jaune de la soupe ; ce qui explique le nom «Achu soup» également connue sous le nom de sauce jaune. La sauce jaune, s’accompagne généralement de la viande de bœuf (surtout la peau) ou du poisson, bouilli, frit ou fumé. Grand classique de la cuisine camerounaise, ce plat est le plus souvent dégusté lors des grandes cérémonies à l’instar des mariages, des deuils, des naissances, des intronisations à la notabilité, des funérailles ou en l’honneur d’une personnalité. La particularité du plat du taro à la sauce jaune est qu’il se mange avec les doigts. Le taro sauce jaune est un plat très apprécié qui a su se frayer un chemin et une notoriété dans la cuisine camerounaise sans distinction de région